Les partis bernois avaient jusqu'à lundi pour présenter leurs alliances en vue des élections cantonales du 25 mars. Dans le Jura bernois, quatre groupes se sont constitués pour le Grand Conseil. Ce sont les mêmes qu'il y a quatre ans
Nouvelle étape en vue des élections cantonales bernoises du 25 mars. Les partis avaient jusqu’à lundi midi pour présenter leurs apparentements. De nombreux partis ont choisi cette option qui permet de faire des alliances et de peser davantage lors du décompte des voix.
Quatre groupes pour le Grand Conseil dans le Jura bernois
En ce qui concerne le Grand Conseil, la droite se sépare en deux camps dans le Jura bernois. D’un côté l’UDC et le Parti libéral-radical, de l’autre le Parti évangélique, l’Union démocratique fédérale et les Vert’libéraux. La situation est similaire à gauche avec deux groupes également. Le premier rassemble le Parti socialiste et les Verts, alors que le second unit les sensibilités autonomistes, à savoir le Parti socialiste autonome et la liste Parti démocrate-chrétien – Mouvement libéral jurassien. Pas de surprise donc, puisque ces alliances sont les mêmes que celles proposées en 2014.
Alliances aussi pour le Conseil du Jura bernois
Pour le Conseil du Jura bernois, les apparentements se font par cercle électoral. A Courtelary, Moutier et La Neuveville, le PS et les Verts s’allient, tout comme l’UDC et le PLR. A cela s’ajoute une union PSA – PDC-MLJ pour le cercle électoral de Moutier, et une alliance entre le PEV et l’UDF dans le cercle électoral de La Neuveville.
Les apparentements, c’est quoi ?
En simplifiant, la manœuvre sert à se faire élire avec les partis qui partagent les mêmes sensibilités. Elle s’applique dans le cadre d’élections à la proportionnelle, comme c’est le cas pour le Grand Conseil et le Conseil du Jura bernois.
Un parti peut soit faire cavalier seul, dans ce cas le nombre de sièges qu’il obtiendra dépendra directement du nombre de voix qu’il obtient, mais il peut aussi choisir de s’apparenter à un autre parti. Dans ce cas-là, le nombre total de voix des deux partis est pris en compte pour l’attribution des sièges, comme s’il s’agissait d’une liste unique. Cela peut avoir une influence importante sur le résultat final.
Imaginons que le parti A réalise le score de 190 voix, alors que le parti B n’en réalise que 140. Le siège doit logiquement aller au parti A. Le parti B, se sachant moins forts, s'est toutefois apparentés au parti C, qui réalise 60 voix. Ainsi, le total de voix des partis B et C est de 200, ce qui permet à B de prendre le siège de A malgré les 190 voix obtenues sans alliance.
Cette stratégie peut s’avérer payante lorsque les partis ont des programmes semblables, mais elle peut aussi freiner les électeurs dans leurs choix s’ils estiment qu’une union ne reflète pas leur opinion. /ast