Consacrer l’argent public à la population plutôt qu’à des structures et des prestations dépassées : tel est l’objectif du directeur de la Santé publique et de la prévoyance sociale, Pierre Alain Schnegg. L’élu UDC de Champoz entré en fonction en juillet 2016 a fait le point sur la réorganisation de son dicastère vendredi devant la presse à Berne. Fidèle à sa ligne, il a appelé à davantage de pragmatisme en matière de collaboration afin de relever les défis à venir.
Mettre fin au protectionnisme de certains partenaires
Chaque franc investit doit être utile : Pierre Alain Schnegg ne cache pas son jeu et rappelle qu’il mène sa direction comme une entreprise. Dans ce sens, il souhaite replacer le bien-être de la population au centre des intérêts. Il le dit haut et fort : « il est temps que le protectionnisme régnant dans certains syndicats et associations professionnelles disparaisse ». Cette position doit se traduire par la garantie d’une bonne couverture en soins de base et une concentration des prestations spécialisées. En ce qui concerne le social, le Conseiller d’Etat entend développer « un filet résistant tout en prenant en considération les personnes et les organismes qui financent le système ». Il compte aussi sur la responsabilité individuelle de chacun.
Les défis de la numérisation
Les gains d’efficacités devront également passer par une adaptation rapide aux nouveaux moyens numériques, que ce soit pour faciliter le travail des pharmaciens ou pour mettre en place le dossier électronique du patient.
Vers une stratégie cantonale
Pour mener à bien sa politique, Pierre Alain Schnegg souhaite développer une stratégie cantonale dans le domaine de la santé. Une collecte de données a déjà été lancée afin de déterminer concrètement quels sont les besoins à combler. Ces informations doivent permettre de faire un état des lieux de la situation dans le canton, de définir les orientations souhaitées et de formuler des propositions pour assurer la pérennité des soins. Les premiers résultats sont attendus pour le milieu de l’année. La nouvelle stratégie devra ensuite être validée par le Conseil-exécutif. /ast