Capacité d’accueil restreinte, projets d’hébergements qui peinent à aboutir, augmentation prévue des demandes d’accueil. Le Conseil-exécutif dresse le tableau de l’asile en réponse à une motion UDC
L’année 2023 s’annonce difficile dans le domaine de l’asile. C’est en substance ce que répond le Conseil-exécutif à une motion de l’UDC sur le sujet. Les députés agrariens s’inquiétaient de la hausse des demandes en matière d’asile et des possibles répercussions sur la population et les finances cantonales. Les motionnaires demandaient notamment au gouvernement bernois de fournir des clarifications sur les capacités d’hébergements et les coûts induits par le domaine de l’asile.
Hausse des demandes prévue
Le Conseil-exécutif ne cache pas que les défis s’annoncent nombreux pour cette année 2023. Même si les demandes en provenance de l’Ukraine se sont stabilisées, le Secrétariat d’État aux migrations s’attend à une hausse importante des demandes d’asile dès ce printemps. Le gouvernement explique que les capacités d’hébergements sont restreintes et les projets se heurtent souvent aux réticences de la population. Pour l’instant, moins de 1'000 places sont encore disponibles à travers le canton et en raison de la saturation du marché, les possibilités d’extension sont très limitées. Seul un projet dans le domaine de l’asile ordinaire se trouve actuellement dans le pipeline. Malgré tout, le gouvernement bernois se veut optimiste et affirme que les capacités devraient suffire jusqu’à cet été. En cas de pénurie de places, les services compétents peuvent toujours recourir aux abris de protection civile, rappelle-t-il dans sa réponse.
20 millions à la charge du canton
En termes de chiffres, le Conseil-exécutif précise encore qu’en 2022, un peu moins de 11’000 requérants d’asile ont été accueillis sur le territoire bernois, dont près de 9’000 personnes sous le statut S, soit des réfugiés de la guerre en Ukraine. Les frais totaux dans le domaine de l’asile se sont élevés à un peu plus de 20 millions de francs à la charge du canton, la grande majorité des dépenses étant prises en charge par la Confédération. /nme