Une trentaine de contrats à durée indéterminée sont encore disponibles dans le secteur de l’enseignement dans le canton de Berne alors que la rentrée approche. Reste que cette pénurie touche uniquement la partie germanophone
Le canton de Berne recherche encore des instituteurs alors que la rentrée scolaire approche. Mercredi, les autorités ont fait le point sur la situation et indiquent qu’une trentaine de contrats à durée indéterminée sont encore disponibles dans le domaine de l’enseignement. Reste que tout le territoire bernois n’est pas touché de manière égale ; en réalité, le manque se fait ressentir dans la partie germanophone. Cette situation s’explique par deux facteurs, selon la directrice bernoise de l’instruction obligatoire Christine Häsler : « Premièrement, le PER (Plan d’études romand) est entré en vigueur plus tôt que le Lehrplan 21, ce qui a notamment offert plus de ressources. Ensuite, nous avons un grand nombre d’enseignants qui partent à la retraite », explique la conseillère d’Etat.
A Bienne, ce contraste est d’ailleurs bien visible même si on se montre plus nuancé. Directrice biennoise de la formation, Glenda Gonzalez Bassi explique que la problématique chez les francophones est « émergente » et que la situation ne va pas en s’améliorant.
Des mesures à inscrire dans la durée
Pour contrer ces difficultés, le canton de Berne s’est approché de différentes associations pour trouver des solutions. Des mesures ont d’ailleurs déjà été prises en urgence. On parle, par exemple, d’un appel lancé aux enseignants retraités et aux étudiants pour combler les manques ou du passage des instituteurs à une classe salariale supérieure. Au total, une douzaine de leviers ont déjà été actionnés pour contrer ce manque de personnel qualifié. A l’avenir, les autorités cantonales aimeraient modifier l’Ordonnance sur le statut du corps enseignant pour permettre de prendre en compte ces changements dans la durée. Si cela doit permettre de juguler les manques côté alémanique, pour les francophones, cela signifie une amélioration des conditions de travail reconnaît Christine Häsler.
Les directions pas oubliées
Le corps enseignant n’est par ailleurs pas le seul à souffrir de cette pénurie. « Les directions sont mises sous pression », s’inquiète Glenda Gonzalez Bassi. Le canton en est aussi conscient et il est prévu, dans un second temps, d’adopter des mesures spécifiques pour aider les directeurs et les directrices dans leurs tâches. « Il est prévu d’augmenter sensiblement le pourcentage de poste dévolu à la direction des établissements de l’école obligatoire », détaillent les autorités bernoises. Ce point s’accompagnera « d’un étoffement du pool destiné aux tâches spéciales » qui doit permettre « de faire face à l’accroissement des sollicitations ». /amo