La population bernoise se prononce le 10 février sur une révision totale de la Loi cantonale sur la police. Un toilettage en profondeur soutenu par le Conseil-exécutif et une majorité du Grand Conseil. Selon les partisans de la nouvelle loi, la police bernoise n’aurait plus les moyens de lutter efficacement contre la criminalité.
Mais le texte ne convainc par tout le monde. L’une des mesures les plus contestées et qui a notamment incité le lancement d’un référendum, c’est la possibilité de réaliser sous condition des recherches secrètes dans le cadre d’enquêtes préliminaires, durant un mois sans autorisation judiciaire. Pour les opposants, c’est la porte ouverte à une violation en règle de la sphère privée et la mise en place d’un Etat fouineur.
D’autres mesures sont aussi controversées : comme de nouvelles possibilités de renvoi à l’encontre notamment des gens du voyage ou encore la possibilité de facturer tout débordement dû à des violences aux organisateurs de manifestations.
Deux invités ont débattu de cette nouvelle loi dans notre émission Place publique : Étienne Klopfenstein, député UDC au Grand Conseil bernois et maire de Corgémont et Hervé Roquet, membre francophone du comité des Jeunes socialistes bernois.