Les citoyens ont refusé à 66,5% ce dimanche l’initiative cantonale pour un congé parental. Cette dernière proposait 24 semaines de congé payé en plus de ceux existants pour la maternité et la paternité
Il n’y aura pas de congé supplémentaire pour les jeunes parents dans le canton de Berne. Les citoyens ont refusé ce dimanche par 66,5% des voix l’initiative cantonale en ce sens. La participation a atteint 43,3% dans le canton.
Au total, 36 communes sur 40 ont refusé le texte dans le Jura bernois. Les « non » les plus forts viennent de Corcelles avec 80% de « non », Champoz avec 74,3% et Saicourt avec 70,2% de votes en défaveur du texte. Parmi les quatre communes qui ont accepté le texte, La Scheulte a dit « oui » par 60% des voix, Moutier par 51,8%, Sorvilier par 50,6% et La Neuveville avec 50,3% des suffrages. Le résultat a été serré Courtelary et Plateau de Diesse avec respectivement 50,8% et 50,9% de « non ». La participation dans l’arrondissement du Jura bernois a atteint 34,9%.L’arrondissement de Bienne a refusé le texte par 58,5% des suffrages. La commune de Bienne a en revanche accepté le texte par 52,3% des suffrages. La participation s’est établie à 37%. Tous les arrondissements administratifs ont rejeté le texte. Le Jura bernois affiche toutefois le refus le moins fort avec 57,4% de « non ».
« Encore du chemin à faire » pour le congé parental
Avec l’acceptation de seulement sept communes sur les 333 du canton, « c’est difficile de ne pas être déçue en voyant le résultat », réagit la députée socialiste au Grand Conseil et membre du comité d’initiative Maurane Riesen. « On voit qu’il y a encore du chemin à faire », explique l’élue qui salue toutefois le « oui » du canton de Genève à un texte similaire.
Selon la députée au Grand Conseil du Parti Radical Romand Pauline Pauli, le coût du projet bernois a convaincu les citoyens de glisser un « non » dans l’urne. Opposée au projet bernois, elle concède toutefois que « l’idée d’un congé parental est un train de faire ses preuves, mais une solution nationale est à privilégier ».
La réaction de Maurane Riesen :
La réaction de Pauline Pauli :
Le texte demandait un congé parental cantonal de 24 semaines qui devait s’ajouter aux congés maternité et paternité déjà existants au niveau fédéral. Six de ces semaines étaient obligatoires pour chaque parent, les douze restantes pouvant être réparties librement. /gtr