Les Suisses se prononceront le 25 septembre sur trois objets : la réforme de l’AVS, la loi sur l’impôt anticipé et l’initiative sur l’élevage intensif. Les partis dévoilent leurs recommandations de vote
Le peuple suisse est appelé aux urnes le 25 septembre. Il devra se prononcer sur trois objets : la réforme de l’AVS, la modification de la loi sur l’impôt anticipé et l’initiative sur l’élevage intensif. Dans la région, les partis ont partagé leurs recommandations de vote.
Réforme de l'AVS : deux blocs gauche-droite
Et on commence par l’AVS : veut-on faire passer l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans et relever la TVA ? Deux questions sont posées, et c’est deux grands non pour la gauche. Autant le PSJB, le PSA Moutier, qu’Ensemble socialiste et les Verts ne veulent pas de cette réforme « sur le dos des femmes » , pas plus que d’une hausse de la TVA en pleine période de renchérissement. C’est tout le contraire de l’UDC, du PLR, des Vert’libéraux et du Parti évangélique, pour qui une stabilisation de l’AVS est urgente et indispensable.
Elevage intensif : la Suisse assez stricte ?
Autre sujet brûlant : l’initiative sur l’élevage intensif. Là aussi, UDC, PLR, PEV et Vert’libéraux font front commun et rejettent le texte. Ils estiment que la Suisse est déjà l’un des pays les plus strictes en la matière. Ensemble socialiste et les Verts soutiennent l’initiative, qui ne toucherait que 5% des exploitations selon eux et qui laisserait 25 ans aux agriculteurs concernés pour s’adapter. Le PSJB et le PSA Moutier sont plus nuancés et laisse la liberté de vote à leurs sympathisants.
Impôt anticipé : un scandale pour la gauche
On passe au troisième objet de ces votations fédérales : la suppression de l’impôt anticipé pour les multinationales. Un véritable scandale pour la gauche, qui parle d’une mesure qui ferait perdre 800 millions de francs à la Confédération. Le PEV lui aussi s’oppose à la modification. UDC, PLR et Vert’libéraux invitent quant à eux à déposer un oui dans les urnes. Un oui qui selon eux rendrait la Suisse plus compétitive pour les investisseurs.
Votation cantonale : quid du droit de vote à 16 ans ?
Dans le canton de Berne, un objet est également soumis à la population. Il s’agit d’accorder le droit de vote dès l’âge de 16 ans au niveau cantonal et communal. Pas de droit d’éligibilité en revanche. Des partis qui nous ont transmis leurs mots d’ordre, un seul s’oppose à la proposition, l’UDC, qui y voit une fausse bonne idée. Un projet démagogique, écrit le parti, pour qui dissocier majorité civile et pénale de la majorité politique est absurde. C’est tout le contraire d’Ensemble socialiste, du PSJB et du PSA Moutier : les trois partis veulent permettre aux jeunes de s’impliquer plus rapidement dans la vie politique. C’est un signe de confiance envers cette jeunesse, assure le PSJB. Un avis que partagent les Verts et le PVL. Le Parti évangélique lui aussi veut saisir l’opportunité de motiver les jeunes à s’intéresser à la chose publique. Enfin le Parti libéral-radical reste en retrait, aucune majorité ne s’étant dégagée dans ses rangs. Dans ce contexte, la liberté de vote s’impose. /oza