Le Conseil-exécutif appelle les citoyens à accepter le crédit de 3,33 millions de francs pour la création d’une aire de transit pour les gens du voyage à Wileroltigen. Ce projet permet, selon lui, d’éviter les stationnements sauvages
Les gens du voyage ont droit à un nombre suffisant d’aires de stationnement. C’est ce qu’estime le Conseil-exécutif. Mercredi, il a donné un avis favorable pour la création d’une zone de ce type à Wileroltigen, dans le Seeland. L’objet est soumis aux citoyens le 9 février puisqu'un référendum des Jeunes UDC contre son développement a abouti. Tout comme le Grand Conseil, le gouvernent bernois appelle les citoyens à accepter le crédit de 3,33 millions de francs destiné à la planification, l’étude et la réalisation de ce projet.
Cette aire de transit, permanente, réduira le nombre de stationnements illégaux, d’après les autorités cantonales, qui précisent qu’actuellement, il n’y a pas assez de places sur le territoire bernois pour les gens du voyage, en particulier pour ceux venant de l’étranger. Cette situation entraîne des problèmes récurrents comme des stationnements dans des zones qui ne sont pas prévues à cet effet.
Le site de Wileroltigen est parfait pour accueillir 36 véhicules selon le Conseil-exécutif. Il se situe sur l’A1, un axe de passage principal pour les gens du voyage étrangers. Il ne sera accessible que par l’autoroute, de sorte que les véhicules éviteront la zone habitée. Actuellement, ce terrain appartient à la Confédération mais il sera mis à disposition du canton. C’est d’ailleurs Berne qui sera en charge de l’exploitation. Un gardien assurera l’ordre sur place. Les gens du voyage, eux, verseront une caution et paieront des frais d’utilisation.
« Oui » au transfert de Clavaleyres
Le Conseil-exécutif appelle également à accepter l’autre objet soumis en votation cantonale le 9 février, à savoir le transfert de la commune de Clavaleyres au canton de Fribourg. Ce cas est tout à fait particulier et exceptionnel, a souligné la conseillère d’État Evi Allemann : « il concerne en premier lieu la fusion avec Morat, le changement d’appartenance cantonale n’en est que le corollaire ».
Si les citoyens bernois et fribourgeois acceptent l’objet, le transfert est prévu pour début 2022. /comm-amo