Les syndicats demandent aux entreprises de stopper leurs activités non urgentes pour lutter contre la propagation du coronavirus. Par là, ils entendent les productions et les services qui ne sont pas socialement nécessaires et urgents. Un appel a été lancé mercredi au Conseil fédéral.
« Nos vies valent plus que leurs profits ». C’est ainsi que les syndicalistes de Suisse romande justifient leur appel. Selon eux, ce n’est pas suffisant de fermer les commerces et les lieux de vie sociale pour combattre la propagation du virus, si en parallèle des centaines de milliers de salariés doivent travailler les uns aux côtés des autres sur les chantiers, dans des entreprises industrielles, voire même dans des bureaux. Au risque de mettre le pays à l’arrêt d’un point de vue économique.
Le secrétaire général de l’Union syndical jurassienne Thomas Sauvain
Dans la région, Unia Transjurane demande la fermeture des industries horlogères actives dans le Jura et le Jura bernois. Les mesures de précautions édictées par la Confédération ne sont en effet pas toujours applicables dans la configuration de certains ateliers. Le syndicat veut aussi que le Conseil fédéral élargisse l’accès au chômage partiel à toutes les entreprises, y compris pour leurs intérimaires. La situation sanitaire extraordinaire justifierait une exception au système de la RHT.
Le responsable du secteur industrie auprès d'Unia Transjurane Patrick Cerf
Dans leur appel, les syndicats demandent l’interdiction de tout licenciement pour cause d’arrêt ou de réduction de la production, ainsi que la prolongation des indemnités de chômage. Cela concerne aussi les employés avec un contrat à durée déterminée ou temporaire et les personnes rémunérées à l’heure.
Le Conseil fédéral communiquera ce vendredi les mesures supplémentaires destinées à atténuer les conséquences économiques de cette pandémie de coronavirus. /emu