Quel sera le nouveau visage du Conseil municipal de Bienne ? Le délai de dépôt des listes est arrivé à échéance ce lundi, à midi. Cinq formations visent le Conseil municipal : une alliance centriste, l’alliance rose-verte, Passerelle, l’UDC et les Libéraux Radicaux. Du côté du parlement, 14 listes ont été déposées, un total de 364 candidats pour 60 places.
Trois adversaires pour Erich Fehr
Trois candidats veulent aussi déloger le maire sortant Erich Fehr (PS) de son fauteuil. À commencer par son collègue Beat Feurer (UDC), directeur de l’action sociale et de la sécurité. L’agrarien de 60 ans a intégré le Conseil municipal en 2012. C’est le seul UDC à l’exécutif, et le seul candidat de droite pour la mairie. Autre candidat pour le poste de maire: Titus Sprenger, président du mouvement citoyen Passerelle. La formation se revendique neutre sur le plan politique. Fondée en 2008, Passerelle a ses représentants au législatif depuis plus de 10 ans. Reste à savoir si le mouvement mené par Titus Sprenger est compatible avec un exécutif. Enfin, seule femme candidate à la mairie, Sandra Gurtner Oesch, des Vert’libéraux. Le but de cette candidature : offrir aux électeurs une alternative au centre de l’échiquier politique. Sandra Gurtner-Oesch, économiste d’entreprise, connaît aussi bien le domaine privé que public, et elle siège au parlement biennois depuis 2013. Mais le défi s’annonce de taille pour tous les trois : la mairie de Bienne est en mains socialistes depuis 1976.
Deux sièges vacants au municipal
Le véritable enjeu de ces élections concerne les deux sièges vacants du Conseil municipal, laissés par l’actuelle directrice des travaux publics Barbara Schwickert (Verts) et l’actuel directeur de la formation, de la culture et du sport Cédric Némitz (PS). Le camp rose-vert tient à sa majorité : l’alliance « Bienne solidaire – die rot-grüne Kraft » a proposé quatre femmes, deux socialistes et deux écologistes. Regroupement de mise également pour les partis du centre, qui présente une liste commune intitulée « Vereinte Mitte - Le meilleur choix ». Celle-ci réunit les Vert’libéraux (PVL), le Parti bourgeois démocrate (PBD), le Parti évangélique et le Parti démocrate-chrétien. La droite aussi lorgne sur les deux postes à prendre à l’exécutif : les Libéraux Radicaux se rangent derrière leur élue Silvia Steidle en misant sur la diversité, avec une liste qui propose trois Romands, deux femmes et un jeune PLR. L'UDC s'allie aux Confédérés pour soutenir Beat Feurer, avec le président de la section biennoise, et deux parlementaires. Enfin Passerelle a déposé une liste à deux candidats.
364 candidats pour 60 sièges
Du côté du Conseil de ville, pas de surprise lors du dépôt des listes. Les citoyens biennois auront par contre encore plus l’embarras du choix, avec 364 candidats au total, répartis sur 14 listes (2016: 14 listes avec 342 candidats / 2012: 11 listes avec 302 candidats / 2008: 14 listes avec 311 candidats). Ceux qui ont fait leur entrée dans l’hémicycle en 2016 (Parti ouvrier populaire, Jeunesse socialiste) tenteront de conserver leur siège. Idem pour le PDC, représenté au législatif biennois uniquement grâce au changement de cap de l’ex-socialiste Mohamed Hamdaoui. Le véritable enjeu concerne la répartition des sièges, et si le parlement biennois basculera à gauche ou à droite. Rappelons que lors des des dernières élections en 2016, un équilibre quasi parfait avait été atteint entre les différents bords politiques.
Vous pouvez consulter les listes complètes des candidats au Conseil municipal ici, et celles du Conseil de ville ici. /cbe