Le Conseil-exécutif donne ses recommandations pour la prochaine votation cantonale. La population bernoise se prononcera sur une révision de la loi sur le commerce et l’industrie le 7 mars. Cette révision se scinde en deux : un projet principal qui contient deux modifications, et un alternatif. Le projet principal porte sur l’interdiction de vendre des cigarettes électroniques aux mineurs, et l’octroi de deux ouvertures dominicales supplémentaires pour les commerces. Le projet alternatif est composé uniquement de la réglementation concernant les cigarettes électroniques. Dans un communiqué transmis mercredi, le Conseil-exécutif appelle les citoyens à accepter les deux projets.
Mettre les cigarettes électroniques au pas
Le canton de Berne souhaite prendre les devants dans la protection de la jeunesse contre la consommation de tabac. La modification de la loi, soutenue par le Conseil-exécutif, veut interdire la vente de cigarettes électroniques et de liquides nicotinés aux moins de 18 ans. Des restrictions de publicité pour ces produits sont aussi envisagées. Selon le conseiller d’Etat Christoph Ammann, une telle règlementation au niveau national ne sera pas en vigueur avant le milieu de l’année 2023. « Seule une loi cantonale peut combler rapidement la lacune existante », ajoute-t-il.
Des ouvertures supplémentaires le dimanche
Permettre aux commerces d’ouvrir quatre dimanches par année au lieu de deux sans avoir à demander d’autorisation. C’est ce que propose la seconde modification de la loi sur le commerce et l’industrie. Le Conseil-exécutif soutient cette révision. Selon Christoph Ammann, deux ouvertures dominicales supplémentaires devraient permettre aux commerces de retrouver de la compétitivité face au commerce en ligne et au tourisme de consommation. Un avis partagé par la députée PLR au Grand Conseil Virginie Heyer :
En ce qui concerne le personnel, il « peut choisir de travailler ou non et il est payé en heures supplémentaires », souligne le communiqué. Le Conseil-exécutif estime également que cette modification de la loi répond aux besoins des consommateurs.
Vents contraires
Des voix s’élèvent contre l’ajout de deux dimanches de travail supplémentaires. Le comité référendaire et une minorité du Grand Conseil rejettent cette modification. Selon eux, les conditions de travail du personnel s’en trouveraient détériorées et « le dimanche doit rester un jour chômé », comme l'explique la députée PSJB Sandra Roulet Romy :
Les opposants au projet principal ajoutent que la réglementation actuelle est suffisante pour satisfaire les besoins des clients. Ils redoutent également que ces ouvertures dominicales supplémentaires profitent « surtout aux grands distributeurs et aux chaînes ». Enfin, le comité référendaire recommande au peuple d'accepter le projet alternatif, à savoir une modification de la loi telle que présentée, mais sans l'augmentation des ouvertures dominicales. /ats-oza-nmy