Les Biennois doivent décider de l’avenir financier de leur ville le 27 novembre. Deux variantes leur sont soumises avec des quotités d’impôts qui peuvent varier entre individus et entreprises. Tour d’horizon des avis des partis biennois
Les Biennois accepteront-ils une augmentation des impôts ? Ils devront le dire le 27 novembre, date à laquelle est prévue la votation sur le budget 2023 de la cité seelandaise. Le plan prend en compte, pour la première fois, les mesures de stabilisation des finances appelées « Substance 2030 ». Conséquence : la Ville va trancher pour faire des économies. Elle prévoit, dans le même temps, une augmentation des impôts. Cette hausse pourrait, par contre, différer entre les personnes morales et les personnes physiques puisque deux variantes du budget sont soumises à la population.
Dans la première, habitants et entreprises verraient leur taux passer de 1,63 à 1,78. Cette augmentation doit permettre à la Ville, selon ses calculs, de générer 10,3 millions de francs de revenus supplémentaires. Dans la seconde option, les impôts des firmes grimperaient encore davantage, pour atteindre une quotité fixée à 1,98. Pour les individus en revanche, la hausse serait similaire à l’autre variante. Dans ce second scénario, les autorités estiment pouvoir toucher 12,9 millions de francs supplémentaires.
Outre de devoir accepter ou non ces deux propositions, les citoyens devront également trancher, dans une question subsidiaire, quelle variante ils privilégient si les deux passent la rampe.
Ils appellent à voter deux fois « oui »
C’est à gauche que les plans séduisent. Le Parti socialiste romand (PSR) et les Verts appellent la population à voter deux fois « oui ». Le PSR recommande par ailleurs à la population d’opter pour la variante 2 dans la question subsidiaire. Un avis qui n’est pas partagé par les écologistes. Ces derniers laissent la liberté de vote sur ce point.
Ils appellent à voter deux fois « non »
Les partis du centre et de droite, eux, s’opposent aux deux augmentations des impôts. Le Parti radical romand (PRR), les Vert’libéraux et le Centre ont toutefois tranché pour ce qui est de la question subsidiaire. Si la population venait à accepter les deux versions du budget biennois, les trois partis appellent à privilégier la première variante, celle qui prévoit une hausse similaire pour les habitants et pour les entreprises. L’UDC, elle, appelle à glisser deux « non » dans les urnes et à ne favoriser aucune des deux options.
Et si aucun budget ne séduisait ?
Si la population venait à rejeter les différentes variantes le 27 novembre, la Ville explique qu’elle serait alors contrainte dans ses actions. Seules les dépenses indispensables pourraient être consenties. Enfin, si aucun budget n’est défini avant le 30 juin 2023, le Conseil-exécutif prendra les choses en mains et arrêtera lui-même le budget et les quotités d’impôts. /amo