Un terrain pour la chaufferie prévôtoise

Le Conseil de ville de Moutier a accepté lundi soir l'achat d'une parcelle en vue de l'aménagement ...
Un terrain pour la chaufferie prévôtoise

Le Conseil de ville de Moutier a accepté lundi soir l'achat d'une parcelle en vue de l'aménagement d'un chauffage à distance. Le projet doit connaître des avancées majeures ces prochains mois

C'est sur ce terrain situé dans la zone industrielle des Laives que la chaufferie doit être aménagée. C'est sur ce terrain situé dans la zone industrielle des Laives que la chaufferie doit être aménagée.

Le projet de chauffage à distance avance à Moutier. Le Conseil de ville a accepté lundi l’achat d’une parcelle qui pourrait accueillir la future chaufferie. Le terrain viabilisé de près de 5'000 mètres carrés se situe aux Laives, en zone industrielle. Un emplacement idéal selon Karim Bortolussi, conseiller municipal en charge du dossier. La ville de Moutier a pu acquérir le terrain au prix très concurrentiel de 324'000 francs, soit environ 65 francs le mètre carré. Elle bénéficiait d'un droit de préemption issu d'une convention signée avec la Confédération, propriétaire.

« Ce droit courait jusqu’au 31 mars, d’où l’urgence de valider l’achat rapidement », a insisté Karim Bortolussi avant le vote du législatif. Surtout, le conseiller municipal a défendu une transaction dans tous les cas gagnante, qui n'aura pas d'incidence sur le budget 2023 : « Même si le chauffage à distance ne devait pas être réalisé, il sera facile pour la commune de revendre le terrain pour un projet industriel ». Ce cas de figure, les autorités prévôtoises l'écartent toutefois. Le projet de chaufferie mené en collaboration avec EBL est en bonne voie. Une rencontre importante doit avoir lieu tout prochainement en vue de la création d'une société anonyme. Si tout se passe comme prévu, le projet global reviendra très vite devant le Conseil de ville, puis en votation populaire, vraisemblablement au deuxième semestre de 2023.

Le délégué à l'économie piqué à vif

La séance du Conseil de ville de lundi soir aurait pu s'achever en à peine plus d'une demi-heure. Il aura fallu attendre les questions orales pour lui donner un peu plus de substance. Grégory Mosimann (RPJ) et Daniel Heizmann (PSA) ont profité de la tribune pour revenir sur les propos du délégué à l'économie de la ville de Moutier dans un récent article du Quotidien jurassien. Appelé à se prononcer sur le déclin démographique de la cité, Jacques Stalder y avait tenu des propos pour le moins pessimistes, accusant notamment la Question jurassienne. « C’est cette même personne qui doit convaincre les industries et les commerces de venir s’installer à Moutier ! Quel crédit peut-il avoir en tenant un pareil discours ? », s'est insurgé Daniel Heizmann, lequel s'est évertué à prouver que bien d'autres communes de la région connaissaient une situation similaire sans que l'on puisse mettre la faute sur la politique. 

Valentin Zuber, conseiller municipal en charge de l'économie, a volé au secours de son délégué, reconnaissant toutefois des déclarations « maladroites et sorties de leur contexte ». Le maire de Moutier Marcel Winistoerfer en a profité pour rappeler que les employés de la commune ainsi que les élus devaient être les premiers ambassadeurs de la ville. « Nous ne devons pas nier les faits. Les raisons de ce déclin sont multiples, certaines résultent simplement de l'évolution de la société. Mais Moutier est une ville où l’on se sent bien. Nous viendrons au mois de juin devant le Conseil de ville avec des propositions pour améliorer la situation. Toutes les idées sont bonnes à prendre », a-t-il lancé.


Une opportunité pour le Forum de l'Arc ?

Autre question qui touche aussi au rayonnement de la ville de Moutier : l'avenir du Forum de l'Arc. Jonas Girardin, du Rauraque, s'est intéressé à la démolition annoncée de la Halle des Expositions à Delémont. Le jeune élu y perçoit une opportunité pour la cité prévôtoise, qui sera la seule commune jurassienne à disposer d'un espace d'exposition vaste et fonctionnel. « Il va de soi que des réflexions seront menées », lui a assuré Valentin Zuber. Un processus conduit par la société anonyme qui gère le Forum de l’Arc, dans laquelle les autorités prévôtoises disposent d’un siège. /oza


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