En cours, ils conçoivent un flipper virtuel

Une classe de 12 étudiants du ceff-Artisanat à Moutier a créé de toutes pièces l’appareil durant ...
En cours, ils conçoivent un flipper virtuel

Une classe de 12 étudiants du ceff-Artisanat à Moutier a créé de toutes pièces l’appareil durant ces six derniers mois sous la houlette de leur enseignant à l’origine de l’idée

Un flipper virtuel créé de A à Z par des élèves du ceff- Artisanat. Un flipper virtuel créé de A à Z par des élèves du ceff- Artisanat.

C’est l’histoire d’un flipper, mais d’un flipper particulier à plus d’un titre. Déjà, il est virtuel et permet donc de faire varier le plateau de jeu selon les 20 interfaces proposées. Mais en plus, il a été totalement conçu entre les murs du ceff-Artisanat à Moutier. A l’origine : Léo Boegli, enseignant et responsable des ateliers pratiques. Il a décidé de proposer ce projet à ses 12 élèves en année de préparation professionnelle (APP) orientation technique/artisanat.

L’objectif, en six mois, est de parvenir à créer de A à Z une telle machine. Au moment de soumettre l’idée aux jeunes, Léo Boegli avoue que les réactions ont été mitigées. Si quelques-uns, déjà habitués à jouer au flipper, se sont montrés enthousiastes, d’autres ont été plus sceptiques : « Certains se sont dits que le prof voulait leur faire faire un truc de vieux », ironise-t-il, lui qui avait déjà conçu une borne d’arcades avec une volée précédente. Heureusement pour l’enseignant, ce sentiment a vite disparu dès les premiers contacts avec la machine. Au final, les étudiants se sont même pris au jeu, certains restant même au-delà des heures de classe.

Travail du bois, assemblage de composants électroniques, synchronisation informatique ou même design, les élèves ont mobilisé de nombreuses compétences pour réussir à construire le flipper. L’enseignant explique les avoir alors réparti en fonction de leurs intérêts.

La machine, baptisée « Grand ceff pinball », se joue comme un flipper traditionnel, à la différence qu’il n’y a pas de plateau physique, mais virtuel. Deux autres écrans et des haut-parleurs complètent l’équipement de cette machine qui permet même d’inclure jusqu’à quatre joueurs. Démonstration et explications techniques avec Léo Boegli et quatre de ses étudiants :

L'intérieur du flipper est semblable à un véritable ordinateur. L'intérieur du flipper est semblable à un véritable ordinateur.

Si le résultat est là, les difficultés n’ont pour autant pas épargné les concepteurs. A commencer par le nerf de la guerre : l’argent. « Au départ, on a développé un budget assez simple mais on s’est vite rendu compte qu’on pouvait aller plus loin… », explique Léo Boegli, qui a toutefois pu compter sur l’appui de son directeur dans ce projet. Trouver les bons composants électroniques et réussir à installer et raccorder correctement tous les logiciels se sont aussi avérées être des tâches ardues, ce d’autant plus qu’il a fallu chercher toutes les explications sur internet. Mais le jeu en valait la chandelle, explique Léo Boegli : « De voir qu’ils y jouent et qu’ils rigolent autour de ce flipper, c’est un retour pour moi et ça me fait aimer mon métier ».

Mais au fait, qu’adviendra-t-il de ce flipper désormais terminé ? Dans un premier temps, il devrait rester à Moutier pour permettre à Léo Boegli de montrer à la prochaine volée ce qu’il est possible de faire. L’idée, par la suite, serait de le vendre et de réaliser un petit bénéfice qui pourrait être réinjecté dans le prochain projet. /amo


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