Benedikt Loderer est le nouveau président du Conseil de ville de Bienne. Les élus du législatif ont validé jeudi soir la candidature de celui qui occupait jusqu’ici le poste de vice-président en lieu et place du PRR Pascal Bord, dont le mandat arrivait à son terme. Le vert alémanique devient le deuxième de son parti à prendre la présidence du parlement de la ville. La seule autre écologiste à avoir occupé ce rôle était Barbara Schwickert au début des années 2000, a expliqué Christophe Schiess. Benedikt Loderer a été élu à l’unanimité. En ce qui concerne le reste du bureau, l’UDC Olivier Wächter a été porté 1er vice-président, la socialiste romande Kady Boly sera, elle, 2e vice-présidente. Hugo Rindlisbacher (Les Confédérés) et Ruth Tennenbaum (Passerelle) deviennent, eux, scrutateurs.
Des sous pour des projets
Les élus ont dû, durant cette séance, également se pencher sur deux projets présentés début août par les autorités. Le premier concernait la réhabilitation de la loge du parc municipal et la réalisation d’une buvette. Une large majorité du Conseil de ville a accepté de libérer un crédit d’engagement de 1,47 million de francs. A gauche comme à droite, on a souligné l’importance de s’occuper et de mettre en valeur ce bâtiment, même si plusieurs élus ont tenu à interpeller le Conseil municipal sur différents aspects liés à la future occupation : accès pour les personnes handicapées, extension des horaires d’exploitation ou encore utilisation des toilettes publiques par exemple.
Le second a été davantage disputé. Il s’agissait là encore de libérer un crédit d’engagement. Montant de l’enveloppe : 3,2 millions de francs destinés à la réalisation de la « promenade Arthur-Villard » dans le quartier de Mâche, entre la rue du Moulin et le chemin Gottfreid-Ischier. Représentant de l’UDC, Lukas Müller est notamment monté à la tribune pour faire part d’un « doute raisonnable », comme il le dit : « En 2016 s’est tenu un concours d’architecture réunissant dix participants et le gagnant se trouvait aussi être dans le jury. Je me demande donc si cela valait la peine de dépenser 700'000 francs pour un concours dont on connaissait déjà le vainqueur ». Des faits que Lena Frank, directrice des travaux publics, de l’énergie et de l’environnement réfute : « Nous avons suivi la procédure normale et dans le jury se trouvaient des spécialistes, des politiques et des personnes importantes pour le projet », explique-t-elle.
Mais un autre point a également préoccupé plusieurs élus. Il s’agit de la sécurité autour du site choisi. Des accidents se sont déjà produits dans ce secteur. Lena Frank assure que les autorités biennoises ont bien pris en compte cet aspect :
Au final, le crédit d’engagement pour ce projet a été validé par 34 voix contre dix et huit abstentions. /amo