Le Forum du bilinguisme et BERNbilingue avaient lancé une campagne avant les élections fédérales pour inviter les candidats à s’engager pour la minorité linguistique. Parmi ceux qui ont répondu favorablement, huit ont été élus
Après les promesses, les actes. Surtout envers la minorité linguistique. Le Forum du bilinguisme avait lancé, dans le cadre des élections fédérales, la campagne « Bi-lingue » en collaboration avec BERNbilingusime. Cette action avait pour but d’attirer l’attention des candidats bernois sur la cause de la partie francophone du canton.
Au total, 48 personnes ont répondu à cet appel. Parmi elles, huit ont réussi à se faire élire le 22 octobre dernier, explique Virginie Borel, directrice du Forum du bilinguisme. Dans le détail, il s’agit de l’UDC de Cortébert Manfred Bühler ainsi que de ses collègues de parti Werner Salzmann, Lars Guggisberg, Erich Hess, Nadja Umbricht-Pieren, Thomas Knutti, de la socialiste Ursula Zybach et du PLR Christian Wasserfallen. Quid d’Andrea Zryd, résidante pourtant de la commune bilingue d’Evilard-Macolin ? « Je l’ai rencontrée lors de la campagne et elle m’a d’emblée dit qu’elle n’avait pas vu l’email d’information. Sinon, elle se serait jointe à la campagne, explique Virginie Borel. Mais à mon sens, nous pourrons très clairement compter sur Andrea Zryd ».
Au final, la directrice du Forum du bilinguisme reconnaît être « soulagée » de pouvoir compter sur ces appuis sous la Coupole. Ce, d’autant plus que ce type de campagne a été lancée pour la première fois à l’occasion du scrutin de cette année :
« Ça va faciliter notre action »
Veiller au respect des promesses
Lundi, le Forum du bilinguisme a recontacté les huit élus concernés. Il s’agissait, comme l’indique Virginie Borel, de les féliciter d’une part mais aussi de leur rappeler leurs devoirs liés à la campagne « Bi-lingue ». Une forme de lobbyisme que la directrice de l’institution assume : « Nous avons un calendrier et une vue d’ensemble des thématiques qui sont sensibles et qui peuvent vraiment nécessiter l’appui de personnalités en faveur des minorités linguistiques. En fonction de ce calendrier, nous n’allons pas manquer de rappeler ces personnalités qui ont été élues et qui s’étaient engagées dans notre campagne ». Virginie Borel rappelle toutefois que ces élus n’ont « aucune obligation ». L’objectif est surtout de les informer le mieux possible.« Ce qu’on fait s’apparente, là, dans cette action concrète, à du lobbying. Donc on n’est jamais sûr de savoir ce que cela va représenter »
/amo