Dans les dossiers : nouvelle campagne contre les violences psychologiques

L’association suisse de protection de l’enfant Patouch a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux ...
Dans les dossiers : nouvelle campagne contre les violences psychologiques

L’association suisse de protection de l’enfant Patouch a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux pour sensibiliser la population à l’impact des mots sur la santé mentale des jeunes. Les parents aussi peuvent être auteurs de violence, parfois sans s’en rendre compte

Selon une étude de l’université de Fribourg, un quart des parents considèrent que ces violences psychologiques ne sont pas des agressions. (Photo : illustration) Selon une étude de l’université de Fribourg, un quart des parents considèrent que ces violences psychologiques ne sont pas des agressions. (Photo : illustration)

« Les mots font des victimes, la parole les libère ». Patouch vient de lancer une nouvelle campagne de prévention contre les violences psychologiques. Selon une étude réalisée en 2021 par UNICEF, 43% des enfants suisses disent avoir subi ce type de violences, que ce soit du harcèlement, des menaces ou des insultes de la part de leur camarade ou de leurs parents.

Le président de l’association suisse Patouch était l’invité de La Matinale ce mercredi. Il rappelle que l’on parle de violence psychologique lorsque le comportement hostile est répété. Cette problématique ne se limite pas à la cour d’école. A la maison aussi, les enfants peuvent être victimes de cette forme d’agression. « Toutes les personnes qui les entourent peuvent être auteurs de violences psychologiques, souligne le spécialiste. Il y a encore beaucoup de chemin à faire sur la reconnaissance de la maltraitance ».

Bernard Jacquet : « Beaucoup de personnes pensent encore que ces actes sont anodins »

Phénomène démultiplié à cause des réseaux sociaux

Nombreux sont les jeunes aujourd’hui qui ont accès à Snapchat, Instagram ou TikTok. « Le pouvoir de nuisance est très puissant sur les réseaux sociaux, alerte le président de Patouch. Les photos ou les propos négatifs restent pour une grande durée ».


Cibler les agresseurs et les témoins

Bernard Jacquet insiste sur l’importance de réaliser des campagnes préventives pour lutter contre les violences psychologiques. « Nous essayons de dire aux auteurs de faire attention à leur comportement ».

Les témoins de scène de violences ont aussi un rôle à jouer. « Nous encourageons à parler à une personne de confiance et à faire circuler l’information pour que ce comportement négatif soit pris en charge et traité », ajoute le spécialiste.

« L’exclusion scolaire peut être une solution »

A toutes fins utiles, l’association Patouch possède une hotline, le 0800 800 140. Elle se tient à disposition pour des conseils et des solutions. /ddc


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