La Ville de Bienne et la Conférence régionale des transports Bienne-Seeland-Jura bernois ont récemment présenté leur vision de la mobilité de demain. Le but : réduire le trafic individuel motorisé
La Ville de Bienne voit les choses en grand pour son offre de transports publics. En collaboration avec la Conférence régionale des transports Bienne-Seeland-Jura bernois (CRT), elle a présenté sa vision du développement des TP dans l’agglomération. Des lignes de train prolongées, quatre arrêts supplémentaires à Bienne, des liaisons plus fréquentes et directes. Avec pour objectif de réduire le trafic individuel motorisé.
Les autorités seelandaises et la CRT viennent donc avec deux plans, le « Concept transports publics 2035 » et la « Vision RER Bienne 2045 ». Ceux-ci prévoient l’amélioration du réseau de train et de bus. L’idée de réintroduire le tram en ville de Bienne a donc été définitivement abandonnée. « On répond aux objectifs de cette idée d’une autre manière », indique dans La Matinale Daniel Girardin, responsable de projet Mobilité au département de l’Urbanisme.
Les chantiers ferroviaires sont bien connus pour prendre du retard, comme c’est le cas aux gares de Lausanne et de Genève. « C’est pour ça que nous y réfléchissons déjà aujourd’hui, vingt ans en avance, pour que tous les acteurs puissent avoir cette vision commune d’améliorer le rail pour l’avenir ».
Une alternative pour les automobilistes
Ces visions d’une mobilité améliorée dans la cité seelandaise doivent répondre à un manque d’offres pour les habitants de la ville même et de ses alentours. 80% du trafic individuel motorisé est généré par l’agglomération, note le spécialiste en urbanisme. Des liaisons locales plus fréquentes et directes permettraient donc de réduire considérablement le trafic.
Pour ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre la voiture, la Ville de Bienne suggère de stationner dans l’un des trois parkings municipaux. « Le ticket du parking fait office de billet de transport pour deux personnes dans toute la ville », ajoute Daniel Girardin.
Se partager la facture
Ces projets, aussi ambitieux soient-ils, répondent à une demande actuelle et future en fonction de l’évolution du territoire, assure l’expert. Sans pouvoir articuler de chiffres précis, la Ville de Bienne indique que les coûts seront répartis entre la Confédération, le Canton et les communes.
« L’objectif est que les prix restent attractifs », conclut Daniel Girardin. Les prix des billets et des abonnements ne devraient donc pas subir de hausse à la suite de l’élargissement de l’offre des transports publics. /ddc