Paul Knecht devant la justice

Un procès très attendu s’est ouvert lundi devant le Tribunal régional à Bienne. L’ancien directeur ...
Paul Knecht devant la justice

Paul Knecht à la sortie du Tribunal, en compagnie de l'une de ses avocates Paul Knecht à la sortie du Tribunal, en compagnie de l'une de ses avocates

Un procès très attendu s’est ouvert lundi devant le Tribunal régional à Bienne. L’ancien directeur du Centre hospitalier biennois Paul Knecht doit répondre d’escroquerie, de faux dans les titres et gestion déloyale, des faits qui remontent entre 2000 et 2007. Il aurait causé une perte de 175'000 francs à son ex-employeur en notes de frais et en heures supplémentaires. «Le Centre hospitalier, c’était mon job, c’était ma famille. Aujourd’hui, ça me manque», a déclaré Paul Knecht. Ce dernier a rappelé que cette affaire l’a plongé dans une dépression. Sa femme a également été marquée par les accusations dont a fait l’objet son mari.

Rencontres privées ou professionnelles?

Paul Knecht nie l’ensemble des faits renvoyés. Son audition a débuté en fin de journée. La juge unique a passé en revue différents cas relevant de l’escroquerie. L’ancien directeur du CHB se serait fait payer des heures supplémentaires notamment lorsqu’il partageait des repas avec une femme dans le canton de Lucerne. «C’était du réseautage», a rétorqué Paul Knecht, arguant que les deux travaillaient sur un projet. Le prévenu s’est montré combatif. Il a répondu avec aplomb et n’a pas lésiné sur les détails. Son audition se poursuit mardi.

Des témoins dûment cuisinés

La journée a été principalement consacrée à l’audition des témoins. La femme avec qui Paul Knecht «réseautait» a été appelée à la barre. Elle a qualifié sa relation avec le prévenu d’«amicale». Elle a décrit l’ancien directeur du CHB comme un homme «gentil et éduqué». Le témoin estime que la bonne foi de Paul Knecht ne doit pas être mise en question.

Ce n’est pas l’avis de la secrétaire de direction de l’hôpital, qui a également témoigné lundi. Elle avait remarqué les absences répétées de Paul Knecht et avait averti l’ex-présidente du Conseil d’administration Irene Truffer. «Je ne pouvais plus supporter cette situation», a-t-elle lancé. Les avocats de la défense ont longuement cuisiné les témoins, insistant sur les moindres détails.

Un successeur moins dépensier

Le Tribunal a également interrogé l’actuel directeur Bruno Letsch. Ce dernier a expliqué que ses notes de frais se montent à 2000 francs par mois et que ces déplacements sont moindres: il passe le plus clair de son temps à Bienne, dans son hôpital. Le procès doit durer encore deux jours. Le jugement est attendu pour mercredi. /fra


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