Le verdict dans l’affaire Paul Knecht ne sera pas connu avant la semaine prochaine, voire encore plus tard. L'ancien directeur du Centre hospitalier biennois comparaît depuis lundi pour escroquerie, faux dans les titres et gestion déloyale. Il a choisi de contester systématiquement et dans les détails les infractions qui lui sont reprochées. La procédure est considérablement ralentie. La présidente du tribunal a donc décidé de repousser le verdict qui était normalement prévu mercredi.
Bras de fer juridique
Cette bataille pied à pied n'est pas près de se terminer. Et cela est dû à la tactique de la défense. Paul Knecht est à la barre, des classeurs fédéraux étalés devant lui. L'ancien directeur du CHB conteste chaque délit, secondé par l'un de ses avocats, qui bondit comme un diable hors de sa boîte, produisant pièces et documents qu'il amène à son client. « Combien de temps cela va-t-il durer? » peste le procureur. « Je fais mon travail », rétorque le défenseur. La juge elle-même s'est irritée de la conduite du prévenu. Une seule fois le procureur parviendra à faire sortir l'ancien directeur du CHB de sa ligne: « Comment se fait-il que votre successeur présente des notes de frais largement inférieures aux vôtres? » Paul Knecht s'emporte alors: « ce sont deux styles différents, lui focalisé sur la région, et moi sur l'extérieur et je ne m'exprimerai plus sur cette question! » Aussitôt, une pause est demandée par le camp Knecht. Sauvé par le gong... pour l'instant.
Le verdict dans cette affaire est donc repoussé à des temps meilleurs suivant les disponibilités des 4 avocats présents, et du procureur. /tsc