Le travail de lobbying mené par la Chambre d’économie publique du Jura bernois va de l’avant. Elle annonçait le mois dernier avoir obtenu le soutien de la chambre du commerce de l’industrie du canton du Jura et du canton de Neuchâtel. Pour faire entendre ses revendications, la CEP avait sollicité le Conseiller national Manfred Bühler afin qu’il défende au parlement, les intérêts des PME touchées par des difficultés conjoncturelles. C’est désormais chose faite. Une motion interpartis a été déposée par l’élu du Jura bernois au Conseil national. Elle est co-signée par les Conseillers Nationaux Jean-Paul Gschwind (JU) et Jaques André Maire (NE).
Revendications
La motion demande la mise en place d’un soutien direct à la formation professionnelle. Elle entend par là assurer la prise en charge des salaires des maîtres d’apprentissage dans le cadre des indemnités de réductions de l’horaire de travail. Avec cette mesure, les apprentis ne seraient pas pénalisés par un manque d’encadrement ou un suivi insuffisant. Mieux encore, ils ne se retrouveraient pas au chômage partiel.
Les signataires du texte affirment que les solutions prévues par la loi présentent des lacunes. D’après les élus l’instauration de leur proposition pourrait être mise en œuvre immédiatement et ne causerait aucun coût supplémentaire.
Enfin, ils indiquent que des projets pilotes en ce sens ont déjà eu lieu lors de la crise de 2008/2009 notamment dans le canton de Berne.
La situation économique des PME ne s’améliore pas
La chambre d’économie publique du Jura bernois a par ailleurs dévoilé jeudi matin les perspectives pour le quatrième trimestre de l’année 2016. La conjoncture économique est toujours autant mauvaise et cela se ressent sur les entreprises. Patrick Linder affirme que le domaine industriel est en hypothermie. La phase problématique actuelle va donc se prolonger. Le volume d’entrée de commandes est notamment en nette baisse. Par conséquent, les résultats financiers sont perçus négativement, surtout pour les petites entreprises qui affichent des prévisions notablement pessimistes. La CEP milite dès lors pour que les réductions de l'horaire de travail (RHT) soient allongées à 24 mois alors que 18 mois sont prévus actuellement. /anl