Le canton de Berne redresse la barre

Les finances du canton de Berne reprennent du poil de la bête. Grâce à son plan d'austérité ...
Le canton de Berne redresse la barre

Grâce aux mesures d'économie prévues par le Conseil-exécutif, les finances s'annoncent équilibrées ces quatre prochaines années. Le Grand Conseil doit encore se prononcer

Beatrice Simon Beatrice Simon, la directrice des finances du canton de Berne, estime que le plan d'austérité est nécessaire pour maintenir des finances équilibrées sur le long terme.

Les finances du canton de Berne reprennent du poil de la bête. Grâce à son plan d'austérité, le Conseil-exécutif prévoit des résultats bénéficiaires ces quatre prochaines années. Le budget 2018 affiche un excédent de revenus de 125 millions de francs, qui devrait descendre à 70 millions l'année suivante. Le gouvernement prévoit de réduire la dette de 83 millions de francs d'ici 2021.

Les mesures d'économie permettent aussi de financer la stratégie fiscale du canton, qui vise une diminution de l'impôt sur le bénéfice des entreprises. Actuellement fixé à 21,64 %, le taux passerait progressivement à 16,37 en 2022 afin d'assurer la compétitivité de Berne par rapport aux autres cantons et motiver les entreprises à rester dans la région.


L'impôt des personnes physiques remis à plus tard

Malgré les demandes insistantes du Grand Conseil, le gouvernement renonce pour l'instant à baisser l'impôt des personnes physiques. Il évalue à environ 1,4 milliard de francs les coûts supplémentaires engendrés par une telle mesure, ce qui plomberait à la fois les finances du canton, des communes et des Églises.

Le Conseil-exécutif estime que de grands sacrifices devront déjà être faits pour appliquer le plan d'austérité et que ce qu'il propose est « actuellement acceptable et politiquement réalisable ». La directrice des finances, Beatrice Simon, espère pouvoir entamer le dialogue dans 2 ou 3 ans sur une éventuelle baisse de l'impôt des personnes physiques.


La patate chaude dans les mains du parlement

Les près de 150 coupes budgétaires présentées en juin ainsi que le budget 2018, le plan financier 2019-2021 et la stratégie fiscale doivent encore être approuvés par le Grand Conseil.

Lors de sa session de novembre, le parlement va passer tous ces projets à la loupe et deux camps vont s'affronter : la droite qui demande davantage de coupes et une diminution plus importante de la charge fiscale, la gauche qui s'oppose à une baisse des impôts pour les entreprises et veut réduire les mesures d'économie. Un débat qui s'annonce d'ores et déjà houleux et riche en rebondissements. /mvr


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