Salaires dans les soins : le Grand Conseil met un frein

Les députés ont rejeté lundi une proposition de la gauche qui visait à relever les salaires ...
Salaires dans les soins : le Grand Conseil met un frein

Les députés ont rejeté lundi une proposition de la gauche qui visait à relever les salaires du personnel des institutions de soins subventionnées de 1,2% en 2022, contre 0,4% proposés par le Conseil-exécutif

La situation salariale des employés des institutions telles que les EMS a été jugée déplorable par les élus de gauche et quelques députés de droite. (Photo libre de droits). La situation salariale des employés des institutions telles que les EMS a été jugée déplorable par les élus de gauche et quelques députés de droite. (Photo libre de droits).

Les conditions de travail du personnel de soin s’invitent dans les débats au Grand Conseil. L’amélioration des salaires pour les employés des institutions subventionnées, les EMS par exemple, a été âprement discutée lundi après-midi. La gauche a demandé d’introduire au budget 2022 un relèvement des salaires de 0,7% au pire, 1,2% au mieux, contre les 0,4% proposés par le Conseil-exécutif. Et même d’1,5% pour la période 2023-2025. L’idée était de donner un signal positif après l’acceptation de l’initiative fédérale sur les soins infirmiers le 28 novembre. Le Grand Conseil n’en a finalement pas voulu, et c’est une véritable déception pour la députée socialiste Tanja Bauer :

« Il s’agissait seulement de réparer un dégât »

La proposition portée par le PS et les Verts aurait coûté environ 8,4 millions de francs par an. Un mal nécessaire selon les deux partis, qui rappellent que la situation est actuellement inacceptable, avec des salaires parfois en dessous de 4'000 francs par mois. « Il ne faut pas se voiler la face : les améliorations sont complexes dans ce domaine, et cela va coûter. Il faut commencer par quelques pas », a tenté de défendre Nathalie Imboden (Verts). Surtout, les conditions de travail poussent les jeunes à quitter ces professions, ce qui ne fait qu'accroître la pénurie de personnel, ont encore souligné les députés de gauche. 


Tous à la même enseigne ?

Ces arguments n'ont pas fait mouche à droite, si l'on excepte l'UDF Samuel Kullmann. De nombreux députés ont ainsi appelé à la patience après l'acceptation de l'initiative fédérale sur les soins infirmiers. « On veut se précipiter pour réaliser cette initiative. Nous ne devons pas faire n’importe quoi », a déclaré Raphael Lanz (UDC). Pour lui comme pour d'autres, c'est à la Confédération de donner le cadre. Plusieurs élus ont aussi estimé qu'il ne fallait pas traiter différemment le personnel des institutions de soin que d'autres employés liés au canton, les policiers, enseignants ou le personnel administratif par exemple. Un avis suivi par la majorité. /oza


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