Les élus du Grand Conseil souhaitent préserver une infrastructure décentralisée pour la formation des sapeurs-pompiers et de la protection civile. Ils ont soutenu jeudi un texte en ce sens
« Préserver l’infrastructure décentralisée pour la formation des sapeurs-pompiers et de la protection civile ». C’est l’intitulé d’une motion déposée au Grand Conseil et soutenue par plusieurs élus dont le PEV de Reconvilier, Tom Gerber. Le texte chargeait le Conseil-exécutif de maintenir les sites de formation dans les régions.
Le gouvernement bernois a tout d’abord tenu à rappeler dans sa réponse que ce sont les communes qui sont responsables et qu’il ne peut dès lors « pas préserver l’infrastructure de formation décentralisée pour la protection civile, puisqu’il n’en a pas la responsabilité et qu’il n’en est pas propriétaire ». Actuellement, l’Agence immobilière Berne et l’Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires ont lancé un projet visant à évaluer l’infrastructure de formation et notamment de proposer une solution centralisée. L’élu évangélique de Reconvilier, Tom Gerber, s’est exprimé pour son groupe: « on en connaît très régulièrement une flambée dans le canton de Berne, la maladie de croire que la seule option possible pour une réorganisation est toujours une centralisation et cela en général dans le Mitteland ou à proximité de Berne ».
Actuellement, les communes exploitent cinq centres régionaux de compétences (CRC) à Tramelan, Aarwangen, Büren an der Aare, Köniz et Spiez. Pour le député-maire socialiste de Tramelan, Hervé Gulotti, le projet de l’AIB et de l’OSSM est louable si on ne le considère que sur le plan financier et de l’assainissement des infrastructures actuelles. Il a continué à la tribune en indiquant: « il me semble que la lecture de la réponse du gouvernement laisse le lecteur avec davantage de questions que de réponses quant aux compétences qui resteraient aux centres régionaux et celles déléguées à cette solution centralisée ».
Dans sa réponse, le gouvernement précise encore qu'avec l’AIB n’ont pas l’intention de centraliser l’ensemble de la formation et du perfectionnement des sapeurs-pompiers et de la protection civile. Dans la mesure où cela est possible, judicieux et efficace, les formations et les perfectionnements doivent continuer à être organisés de manière décentralisée dans les communes et les régions.
Les députés bernois ont suivi l’avis du Conseil-exécutif et ont accepté la motion sous la forme du postulat par 114 oui, 30 non et 5 abstentions. /sbo