Une motion qui demande ce principe a été validée par le Grand Conseil mercredi. Le texte, porté par le PEV de Reconvilier Tom Gerber, a toutefois été largement contesté
Le premier point de la motion a été validé à une voix près. (Photo : Georges Henz).
Les interventions chirurgicales pour changer de sexe ne doivent être réservées qu'aux personnes majeures. Le Grand Conseil a validé in extremis ce mercredi une motion portée par l’élu PEV de Reconvilier Tom Gerber qui demande de fixer la limite d'âge à 18 ans dans le canton. Le texte contenait deux volets : le premier, très contesté, veut empêcher les adolescents de recourir à des traitements pour lesquels ils ne sont pas forcément « capables de mesurer les tenants et les aboutissants ».
Des opposants ont pourtant relevé qu'aucune intervention de ce type n'a été réalisée dans le canton de Berne sur des mineurs. Faux, répond Tom Gerber : « On peut se battre sur ce qui est irréversible, mais je considère clairement que les traitements hormonaux et les bloqueurs pubertaires ont des conséquences irréversibles », estime l’élu bien qu’il concède que ce point soit contesté.
Le Canton n’est toutefois pas apte à légiférer, ont par ailleurs rétorqué des députés. Pour ces derniers, ce principe relève du droit fédéral. Le Conseil-exécutif, dans sa réponse, l’avait d’ailleurs aussi souligné. Mais Tom Gerber attend surtout du gouvernement bernois une directive dans laquelle l’accompagnement des personnes concernées est privilégié.
Tom Gerber : « Il faut laisser du temps au temps »
Au total, le Conseil-exécutif indique que 26 des 486 interventions de ce type ont été réalisées sur des mineurs en Suisse l’an dernier. Mais ce que veut surtout le texte, c’est éviter des procédures « précipitées et entraînant des conséquences irréversibles avant l’âge adulte ». Ces cas sont pourtant rares, ont relevé des députés. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il ne faut rien faire, rétorque Tom Gerber.
Tom Gerber : « La plupart des lois se font pour un nombre limité de cas »
Le premier point de cette motion a finalement été accepté par 76 voix contre 75 et une abstention. En revanche, le deuxième volet, qui demande de renforcer l'accompagnement des jeunes aux prises avec des questions d'identité de genre a, lui, été largement soutenu par 145 élus contre deux et trois abstentions. /amo
