La députée d’Ensemble socialiste Maurane Riesen s’inquiète de la hausse des prix du carburant et des transports publics. Elle demandait dans une motion des mesures d’aide pour la population mais le Conseil-exécutif la refuse et dénonce des mesures trop coûteuses et pas assez efficaces
Maurane Riesen demande un incitation financière pour les transports publics pour contrer la hausse du prix du carburant.(Image d'illustration)
Le prix de la mobilité expose et cela inquiète Maurane Riesen. La députée d’Ensemble socialiste a déposé une motion mi-mars demandant au Conseil-exécutif d’offrir des bons pour les transports publics à toute la population pour contrer cette hausse du prix des carburants. Trop cher et pas assez efficace lui répond le gouvernement. Selon lui, cela entraînerait des dépenses d’un montant de 160 millions de francs, ce qui correspond presque aux deux tiers des indemnités versées en faveur des TP pour l’année 2022. Et même si seule la moitié de la population demande ce fameux bon, cette dépense n’est pas envisageable au vu de la situation financière du canton. Un avis que peine à comprendre Maurane Riesen car le gouvernement refuse cette demande mais ne propose pas d'autres solutions pour pallier cette hausse des prix du carburant qui pèse sur le porte-monnaie de la population.
La motion le dit texto : « La mobilité ne peut être réservées aux riches ». Le Conseil-exécutif répond que des stratégies à plus large échelle sont déjà en place pour aider les ménages aux plus petits revenus, par exemple les prestations circonstancielles de l’aide sociale, les prestations complémentaires de l’assurance-invalidité, les subsides de formation ou encore les réductions des primes d’assurance-maladie. Mais « Le Conseil-exécutif se réfère à des stratégies à long terme qui ne font pas face à l'urgence actuelle » explique la députée de La Neuveville.
Maurane Riesen demandait également d’offrir des places de parking moins chères aux abords des gares. Pas possible lui a répondu la semaine dernière le Conseil-exécutif. Cela coûterait trop cher aux communes et aux entreprises et sociétés exploitantes. Mais le gouvernement est quand même d’avis qu’il faut garantir un meilleur accès à la mobilité. Une réponse qui ne convainc pas l’élu d’Ensemble socialiste, laquelle y voit une contradiction de la part du Conseil-exécutif. Le gouvernement avance qu'il ne faut pas réduire le coût des transports publics mais améliorer et garantir leur accès, mais qui refuse cette mesure.
Cette motion a donc été refusée dans son entier par le Conseil-exécutif. Elle sera discutée lors de la prochaine session du Grand Conseil cet automne. /lyg
