Le Grand Conseil bernois ne veut pas d'un congé parental de 24 semaines, en plus du congé maternité et paternité déjà en place. Avançant des arguments financiers, la majorité bourgeoise a rejeté jeudi l'initiative signée par près de 20'000 personnes. Le dernier mot appartiendra au peuple.
Cette initiative, portée notamment par la députée socialiste Maurane Riesen, demande l'introduction d'un congé parental de 24 semaines à répartir à raison de six semaines pour chacun des parents, les douze semaines restantes pouvant être partagées librement entre le père et la mère.
Les élus de droite ont en particulier dénoncé les coûts de la mise en oeuvre de l'initiative pour le canton qui sont estimés à quelque 200 millions de francs. Pour eux, un tel congé parental aurait aussi de graves répercussions sur les petites entreprises avec une accumulation des absences.
Comme le Conseil-exécutif, la majorité bourgeoise estime que ce projet doit être réglé au niveau fédéral plutôt que de reposer sur une diversité des réglementations cantonales. Par la gauche, ce projet aurait des effets bénéfiques sur la famille et pour l'égalité entre la femme et l'homme.
Au vote, l'initiative a finalement été rejetée par 97 voix contre 52 et 2 abstentions. En mai dernier, les citoyens zurichois avaient refusé par 64% des voix une initiative socialiste demandant un congé parental de 18 semaines pour les pères et les mères. /ATS-cro