Les entreprises de l’industrie horlogère prennent bon soin de leurs collaborateurs à en croire un classement établi par PME Magazine. Rolex et Breitling figurent dans le top 10 des meilleurs patrons de 2023. Le point avec un spécialiste
Si vous travaillez pour un fabricant de montres, sachez que vous faites partie des employés les mieux lotis en Suisse. C’est ce que montre du moins le classement des meilleurs employeurs de 2023, dressé par PME Magazine le mois passé. Dans le top 10 de ce classement, on retrouve Rolex et Breitling, en 3e et 4e places. Ce sont les collaborateurs eux-mêmes qui ont l’ont dit via une enquête indépendante. Et apparemment, dans l’industrie horlogère, on se sent bien.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation confortable, selon Ludovic Voillat. « Les entreprises et les employés profitent d’une part de la bonne situation économique du luxe », soulève le secrétaire général de la Convention patronale de l’industrie horlogère. « D’autre part, notre industrie nécessite un grand savoir-faire, elle accorde une grande importance à la loyauté et à la discrétion de ses collaborateurs et elle sait récompenser ses qualités par des conditions de travail optimales ».
Ludovic Voillat : « Fournir les efforts nécessaires pour préserver le personnel lorsque la situation économique devient plus compliquée »
Le garde-temps est toutefois victime de son succès : l’exportation horlogère a atteint en 2022 les 25 milliards de francs. Les firmes peinent donc à embaucher. « Pour exporter ces montres, il faut les produire et c’est ce que la branche s’attèle à faire maintenant », relève Ludovic Voillat. « Les effectifs ont dépassé la part de 60'000 collaborateurs en 2022. On a atteint une limite dans notre réservoir de personnel qualifié ».
Perspectives incertaines
L’industrie horlogère profite de la reprise des ventes postpandémique, mais la branche est plutôt instable. Néanmoins, les indicateurs pour 2023 sont bons, rassure le spécialiste.
A noter que la convention collective de travail des industries horlogères va être renégociée cette année. La Convention patronale se dit « déterminée de maintenir cet équilibre entre la compétitivité des entreprises et les bonnes conditions de travail pour les collaborateurs. /ddc