Des pantalons de snowboards aux robes de mariées, elle crée des vêtements depuis plus de 30 ans. Rencontre avec une styliste modéliste, élevée dans la soie lyonnaise
Véronique Mougin, amoureuse des belles étoffes jusqu'aux derniers fils de ses rideaux.
Véronique Mougin habite à Bienne avec son mari et ses deux filles depuis une quinzaine d’années. Styliste modéliste de profession, cette Franco-Suisse est tombée dans la marmite très jeune. Grâce à un grand-père actif dans l’industrie de la soie, à Lyon, elle a pu se confectionner sa première pièce à 8 ans seulement. « Je n’avais pas de vêtements corrects pour m’habiller donc je me suis fait mes robes avec les restes des tissus de mon grand-père ».
« J’allais à l’école avec baskets pourris et des robes en soie »
« J’habite un château cassé au milieu de mes trésors ». C’est ainsi qu'aime se présenter cette grande passionnée de couture... en référence à sa maison en rénovation, une ancienne école privée située dans le quartier de la Champagne à Bienne, et de ses étoffes de soie, d’une valeur inestimable, qui dorment dans les recoins de la bâtisse. Cette créatrice, aujourd'hui aussi enseignante de couture, a grandi dans le milieu de la soie, à Lyon, ville réputée pour être la capitale de ce tissu naturel.
Après un diplôme de styliste-modéliste décroché en express grâce à ses talents indéniables, elle confectionne de multiples pièces, tantôt pour le secteur des vêtements de montagne, tantôt pour des robes de grandes occasions. Amoureuse de ski, elle apprécie vivre aujourd'hui à seulement une heure de route de l'Eiger « la plus belle montagne du monde », glisse-t-elle avec un large sourire. Mais avant de s'installer en Suisse, une opportunité étonnante lui a permis de même de vendre ses créations en Espagne.
« Je pense avoir été la première à avoir créer des vêtements de snowboard avec du cordura »
Véronique Mougin souhaite aujourd'hui réorienter sa carrière vers la transmission de son savoir. Elle entend intensifier son programme de cours à Bienne et espère pouvoir bientôt accueillir ses élèves dans son atelier, au sous-sol de sa grande maison, ou de son château, dira-t-elle. /nme
