Elle est tombée amoureuse de l’un des plus anciens instruments à cordes. Rencontre avec une harpiste professionnelle
Manon Pierrehumbert vit une histoire fusionnelle avec la harpe depuis trente ans.
Imposante mais élégante, la harpe occupe une place privilégiée dans la vie de Manon Pierrehumbert. Notre chronique Page de vie esquisse ce lundi le portrait de cette trentenaire qui a grandi à La Chaux-de-fonds avant de s’établir à Bienne, il y a 15 ans. Musicienne professionnelle, elle a enseigné au conservatoire neuchâtelois et donne désormais des cours de harpe à Porrentruy et Delémont. Une façon pour elle de transmettre son savoir mais surtout sa passion pour cet instrument... une passion qui remonte même au-delà de ses souvenirs. « On raconte que j'ai été complètement fascinée par un harpiste qui jouait dans la gare de Neuchâtel alors que j'avais environ 4 ans ».
« Je pense que c’est la harpe qui m’a choisie »
Manon Pierrehumbert a commencé de jouer de la harpe à 6 ans et trente ans plus tard, la passion est toujours intacte. La Chaux-de-fonnière de coeur et Biennoise d'adoption est très active dans la vie culturelle régionale. Elle dirige notamment le festival chaux-de-fonnier Les Amplitudes et participe à plusieurs projets artistiques à l'échelle de l'Arc jurassien. Manon Pierrehumbert est également titulaire dans un ensemble à Zürich et joue, sur mandats, dans différents orchestres à l'échelle suisse. Pour arriver à un tel niveau, elle n’a pas hésité à quitter son nid et traverser la Manche afin de se perfectionner. Un saut conséquent pour elle, mais très enrichissant.
« J’ai grandi dans la campagne chaux-de-fonnière et je suis partie pour le cœur de Londres, le choc a été intense »
Aujourd'hui, entre l'enseignement, les concerts et ses différents projets artistiques, Manon Pierrehumbert a trouvé son équilibre de vie. « Je crée des spectacles, j'enseigne, je dirige un festival, je lis, j'ai une vie musicale très fourmillante et foisonnante. » conclut-elle dans un sourire. /nme
