A l’occasion d’un rassemblement organisé ce samedi, les opposants ont forcé les barrières et ont pénétré sur le site prévu pour le projet de géothermie profonde. La police est intervenue
Les opposants ont forcé les barrières pour pénétrer sur le site.
La lutte contre le projet de géothermie profonde franchit un nouveau cap à Haute-Sorne. Pour la première fois, les opposants ont envahi le terrain qui doit voir naître le projet à Glovelier. Réunis sous le thème de carnaval sur fracking ce samedi, ils étaient plusieurs dizaines à forcer les barrières pour pénétrer sur le site. Les agents de sécurité présents sur place ont tenté de les retenir, en vain. L’arrivée de la police a fini par convaincre les opposants de quitter les lieux et de rejoindre le champ voisin qui accueille le camping anti-fracking, initiative qui n’émane pas de l’association Citoyens Responsables Jura.
Musique et visages masqués
En arrivant sur place, de la musique jouée avec des casseroles et des tonneaux, beaucoup de personnes masquées ou avec le visage voilé… le thème du carnaval n’avait donc pas été choisi au hasard… les opposants voulaient visiblement se cacher pour éviter d’être sanctionné. Car, oui, ce qu’on envisageait depuis quelques semaines à Glovelier s’est concrétisé ce samedi. Des dizaines de personnes ont forcé les barrières qui entourent le site prévu pour le projet de géothermie profonde. Ils y ont ensuite pénétré en dansant et y ont planté l’arbre de la liberté en entonnant la Rauracienne.
Les trois agents de sécurité présents sur place ont tenté de les faire sortir. Le ton est rapidement monté, plusieurs opposants se sont montrés virulents… les agents ont menacé d’utiliser des sprays lacrymogènes. Ils ont préféré se retirer et attendre la police, plutôt qu'aller à l’affrontement.
L’arrivée de la police a suffi pour évacuer les manifestants, ces derniers craignant certainement d’être sanctionnés pour avoir pénétré un terrain privé qui appartient au promoteur. Les policiers sur place ont filmé la scène. Il pourrait donc y avoir des suites judiciaires, ce que la police a confirmé dans un communiqué, soulignant qu'une enquête a été ouverte. /mle
La police arrive sur place pour évacuer les opposants.
