St-Imier a son budget mais abandonne son projet des Abattoirs

Le Conseil municipal a expliqué jeudi soir au législatif communal que ce plan qui visait à ...
St-Imier a son budget mais abandonne son projet des Abattoirs

Le Conseil municipal a expliqué jeudi soir au législatif communal que ce plan qui visait à réhabiliter le bâtiment passe à la trappe en raison de coûts et d’exigences trop élevées. Pour le reste de la séance, les élus ont validé le budget 2024 qui présente un déficit de 1,987 million au compte global

La Ville de St-Imier est, pour l'heure, toujours dans le rouge. La Ville de St-Imier est, pour l'heure, toujours dans le rouge.

Les anciens Abattoirs de St-Imier ne sont plus utilisés depuis 1998. Et ce n’est pas prochainement que ce bâtiment emblématique reprendra vie. Jeudi soir à l’occasion de la séance du Conseil de ville, les autorités imériennes ont expliqué aux élus que le projet, validé l’an dernier, doit finalement être abandonné.

Pour rappel, la société anonyme Crescentia, en main communales, avait pour mission de mener ce projet à bien. Trois partenaires (la police cantonale, le Parc Chasseral ainsi que le Réseau de l’Arc) avaient d’ailleurs été approchés pour occuper les nouveaux espaces. Toutefois, aucun bail à loyer n’a pu être signé dans la foulée.

Des problèmes importants au niveau du financement sont apparus au cours de l’avancement de l’analyse des études, expliquent les autorités. Ces dernières précisent que « le contexte dans le domaine de la construction et les exigences liées à la protection des sites et des approvisionnements en énergie ainsi qu’une estimation trop basse du prix du m2 de surface louée ont fait exploser le devis ». Le conseil d’administration de la société a, en effet, demandé une nouvelle simulation financière du projet afin d’évaluer sa faisabilité. Il en est ressorti que le prix de location annuel « de raison » s’élève à 290,75 fr/m2, soit près du double du premier montant évoqué à la genèse du projet. Maire de St-Imier, Corentin Jeanneret n’estime qu’il n’y pas eu d’erreur dans les calculs initiaux. Mais le contexte économique a notamment évolué ces dernières années. Et les exigences imposées par la protection des bâtiments a aussi pesé, explique l’élu.

Corentin Jeanneret, maire de St-Imier

Face à cette explosion des coûts, les trois partenaires ont finalement décidé de se retirer du projet. C’est la commune, désormais, qui a repris les négociations pour les aider à trouver une solution. En ce qui concerne les anciens Abattoirs par contre, le plan initial doit être abandonné. Impossible, dans un tel contexte financier, de dénicher d’autres acteurs susceptibles de s’engager, concèdent les autorités imériennes. Que va-t-il alors se passer pour ce bâtiment ? « Pour l’heure, il est trop tôt, il n’y a pas de piste », répond Corentin Jeanneret.


Budget rouge validé

Cette information passée, il a été temps pour le Conseil de ville de poursuivre selon l’ordre du jour. Et un gros point était au programme : le budget 2024 de la cité. Ce plan financier présente un déficit au compte global de 1,987 millions francs. La mouture prend par ailleurs en compte de nombreuses économies. Elle a, à ce titre, été qualifié « d’austère » par certains élus. Un qualificatif que ne rejette pas d’ailleurs le maire : « Des choix doivent être faits et des coupes doivent être effectuées », explique Corentin Jeanneret.

Des propositions pour augmenter les dépenses dans certains postes ont toutefois été soumises et acceptées par le législatif. Moyennant ces changements, les élus ont accepté ce budget 2024 par 20 voix contre deux et cinq abstentions.


Des millions pour les infrastructures

Le Conseil de ville s’est ensuite penché sur l’entretien de plusieurs infrastructures communales. Il a notamment préavisé favorablement un crédit-cadre de 2,8 millions francs dans ce but. Un montant de 95'000 francs sera aussi libéré pour permettre la réalisation d’une marquise à la nouvelle gare de la rue de la Clef.

Dans ce domaine toujours, les élus ont dû prendre connaissance d’une demande de crédit supplémentaire non prévue au plan financier pour rénover le plus vieux des deux réservoirs situés « Sur les Crêts ». En 2014 pourtant, la population imérienne avait déjà validé une enveloppe de 4,65 millions dans ce but. Si un premier réservoir a pu être refait, une extension du crédit de près de 2 millions est nécessaire pour le second, qui date de 1893. Cette nouvelle somme ne sera toutefois pas soumise à la population puisque le projet n’a pas changé dans sa forme, comme l’explique la conseillère municipale en charge des équipements, Josika Iles.

Josika Iles, conseillère municipale

Au final, le législatif a validé à l’unanimité l’enveloppe supplémentaire.


Oui au solaire

En fin de soirée, les élus ont pris position sur l’extension du photovoltaïque à Mont-Soleil. 20'000 à 25'000 panneaux pourraient être installés selon un plan édicté par la Confédération. En préambule du traitement de cette affaire, le président du Conseil de ville, Christian Tharin, a rappelé que la décision de ce jeudi ne signifiait pas que l’autorisation de construire serait octroyée ; il s’agissait au contraire d’un accord de principe. Le législatif s’est en tout cas montré enthousiaste par ce projet, validé par 25 voix contre une et une abstention.


La piscine couverte restera fermée

Alors que la séance touchait à sa fin, les conseillers municipaux ont répondu aux diverses interpellations qui leur ont été soumises par le Conseil de ville. C’est dans ce cadre que le chef du dicastère des bâtiments et des infrastructures Olivier Zimmermann a indiqué que la piscine couverte ne pourra pas accueillir les baigneurs cette saison en raison d’une panne survenue ce printemps. /amo


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